Ce projet de décret marque non seulement un pas décisif vers l'économie circulaire, mais responsabilise également les producteurs. Un changement urgent et nécessaire qui suscite déjà une grande attention parmi les industries, les municipalités et les établissements de soins de santé. C'est le début d'une transition que nous ne pouvons plus repousser. Simon Frans de Vries, Value Chain Manager auprès de Repaid, y voit de grandes opportunités.
Une étape cruciale vers l'économie circulaire
Le projet de décision sur l'UPV concernant les couches et les produits d'incontinence ne se contente pas d'établir des lignes directrices. Ce texte contraint les producteurs néerlandais à assumer la responsabilité des déchets qu'ils commercialisent. En clair : si vous produisez des couches, vous devrez veiller à ce qu'elles soient collectées et recyclées. Nous pouvons ainsi réduire les émissions de CO₂, prévenir l'incinération des déchets et récupérer des matières premières précieuses.
C'est important car l'impact est énorme. Le recyclage permet non seulement d'économiser des matières premières, mais aussi d'éviter les émissions liées à la combustion des plastiques. Simon Frans de Vries explique : « Notre technologie TDH, nous permet d'économiser environ 900 kg de CO₂ par tonne de déchets de couches ».
Des déchets aux opportunités : Dans cinq ans, 110 kilotonnes recyclées
Les chiffres sont éloquents. Les Pays-Bas n'ont actuellement la capacité de recycler que 15 kilotonnes de déchets de couches, alors que la montagne de déchets s'élève à 400 millions de kilos par an. Avec l'introduction de l'UPV, cela devrait changer radicalement. Le premier objectif est de recycler 12,5 % des produits contenus dans tous les déchets de couches. Cela peut sembler modeste, mais cela signifie que 75 kilotonnes de déchets de couches devraient pouvoir être traités en trois ans. Et plus de 110 kilotonnes dans cinq ans.
Comment y parvenir ? Simon Frans : « La réponse réside dans l'augmentation de la capacité de recyclage. Des parties enthousiastes sont déjà prêtes à construire de nouvelles usines plus grandes. Si les procédures d'autorisation se déroulent sans heurts, elles pourraient être opérationnelles d'ici quelques années. Le processus est techniquement réalisable et, avec une bonne coopération dans la chaîne, les Pays-Bas peuvent prendre une position de leader dans le recyclage des couches ».

Pourquoi cela ne concerne pas que les couches
Cette décision va au-delà des couches elles-mêmes. C'est un exemple de la manière dont nous pouvons mettre en pratique les principes de l'économie circulaire. Chaque couche recyclée contribue à réduire les déchets, les émissions de CO₂ et la dépendance à l'égard des combustibles fossiles. « En recyclant, nous économisons non seulement sur la combustion, mais aussi sur les importations de pétrole en provenance de pays lointains », explique Simon Frans.
Qu'est-ce que cela signifie pour vous ?
Que vous soyez producteur, prestataire de soins de santé ou consommateur, l'introduction de l'UPV nous concerne tous. Pour les familles, cela signifie que la séparation des déchets de couches a un effet réel. Pour les communes municipales, les établissements de soins de santé et les crèches, le processus sera gratuit. Et pour les producteurs, c'est l'occasion d'assumer leurs responsabilités et d'intégrer le développement durable dans leurs activités principales.
Un défi et une opportunité
Oui, il y a des défis à relever. La construction de nouveaux centres de recyclage nécessite du temps et des ressources. Le marché doit s'adapter à cette nouvelle réalité. Mais les avantages sont trop importants pour être ignorés. Il s'agit d'une occasion non seulement de réduire les déchets, mais aussi de positionner les Pays-Bas en tant que leader de l'innovation circulaire.
Êtes-vous prêt à participer à cette transition ? Ensemble, construisons un avenir où les déchets appartiendront au passé.